Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 7, 31-35)

En ce temps-là,
Jésus disait à la foule :
    « À qui donc vais-je comparer les gens de cette génération ?
À qui ressemblent-ils ?
    Ils ressemblent à des gamins assis sur la place,
qui s’interpellent en disant :
“Nous avons joué de la flûte,
et vous n’avez pas dansé.
Nous avons chanté des lamentations,
et vous n’avez pas pleuré.”
    Jean le Baptiste est venu, en effet ;
il ne mange pas de pain, il ne boit pas de vin,
et vous dites : “C’est un possédé !”
    Le Fils de l’homme est venu ;
il mange et il boit,
et vous dites : “Voilà un glouton et un ivrogne,
un ami des publicains et des pécheurs.”
    Mais, par tous ses enfants,
la sagesse de Dieu a été reconnue juste. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Méditation

Bien-aimés dans la foi que le Seigneur soit avec vous. Il est plus facile de critiquer les prophètes, les prêtres que de tirer profit de leur témoignage de vie et de leurs prédications. Dans cet évangile Jésus reproche aux juifs, surtout aux pharisiens, leur dureté de cœur et leur animosité contre les envoyés de Dieu.

Jésus utilise l’image d’un jeu qui était courant chez les enfants juifs de son époque. On peut bien nommer ce jeu le jeu de l’indifférence. Les enfants formaient deux groupes : un groupe qui joue au deuil et l’autre à la fête. Ce qui est encore plus amusant est qu’aucun groupe ne s’intéressait à ce que faisait l’autre et par la suite ils s’entraccusaient, chaque groupe reprochant à l’autre son indifférence envers son activité. Jean Baptiste, par son austérité de vie, ressemblait au groupe des pleureurs et Jésus, par un style de vie simple et proche de tous, représentait le groupe de ceux qui se réjouissent, signe de la proximité du royaume des cieux.

On pouvait bien reprocher l’indifférence, l’inertie de ces enfants qui refusaient d’entrer dans le jeu. Il n’est effectivement pas bienveillant pour nos communautés de rester insensibles aux activités pastorales des prêtres qui se succèdent dans nos paroisses. Il nous arrive souvent d’agir comme ces gamins juifs qui refusent de jouer. Nous manifestons une certaine indifférence face au travail d’évangélisation que le Seigneur fait à travers la succession de ses serviteurs, les prêtres, dans nos communautés.

Au lieu d’accueillir le message de Dieu, d’entrer dans le jeu, nous préoccuper de ce qu’ils font, de ce qu’ils veulent nous transmettre de la part de Dieu, nous avons souvent la tentation de nous intéresser aux limites objectives de leur nature humaine. On procède ainsi à un déplacement conscient d’intérêt. Le message de salut qu’ils nous annoncent nous intéresse moins que  leur personne et leurs manquements.

Il n’est pas profitable pour nous de jouer comme les enfants des Juifs de l’époque de Jésus, Dieu n’envoie pas ses serviteurs pour amuser la galerie, mais pour sauver de la galère d’une vie loin de Dieu. Prions et demandons au Seigneur de nous donner la grâce de la maturité spirituelle.

Prions

Seigneur pardon, parce que nous nous rendons indifférents au message de salut annoncé par tes prêtres. Au lieu de les écouter et de nous convertir, nous les jugeons, souvent même, nous les combattons. Laissant ainsi, malheureusement le bonheur de la conversion nous échapper. Seigneur pardonne-nous nos offenses et donne nous la grâce de la maturité spirituelle. Par Jésus le Christ notre Seigneur.

Intercession

Seigneur nous te prions pour tous ceux qui maltraitent d’une manière ou d’une autre les messagers de ta Bonne Nouvelle. Prends-les en pitié et donne-leur la grâce d’écoute et de la pratique de l’Évangile. Vierge Marie, intercède pour nous.

Exercice spirituel

Si nous avons l’habitude de nous attaquer aux prêtres au point de rejeter le message divin qu’ils annoncent, regrettons résolvons nous de devenir pour eux des facilitateurs, pour l’annonce de l’Évangile parviennent dans le maximum de cœur pour la gloire de Dieu et le salut du monde.

André Kamta Sabang

Christus Vivit