Jésus nous aime à la folie!

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Évangile de Jésus Christ selon saint Marc (Marc 3, 20-21)

En ce temps-là,
Jésus revint à la maison,
où de nouveau la foule se rassembla,
si bien qu’il n’était même pas possible de manger.
Les gens de chez lui, l’apprenant,
vinrent pour se saisir de lui,
car ils affirmaient :
« Il a perdu la tête. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Méditation

Mes bien-aimés, il y a dans le vrai amour, toujours un peu de folie. Et cette folie s’exprime par le fait de s’oublier, parce qu’oubliant de se servir avant de servir ceux qu’on aime. La folie du vrai amour est le fait de ne vivre que pour ceux qu’on aime. La folie du vrai amour est le fait d’aimer les autres sans se laisser limiter par les frontières de nos intérêts égoïstes. La folie du vrai amour enfin, c’est d’aimer et de servir en dépassant la petite sphère familiale, c’est donner à son amour une dimension universelle.

Tel est l’amour dont le Christ nous aime. Le passage de l’Évangile de ce jour nous montre l’amour fou de Jésus pour les hommes. Il s’occupe des autres au point de s’oublier, et d’oublier sa famille biologique. Il sert les autres au point d’oublier de manger.  Il met ainsi en pratique ces différentes paroles: « Ma nourriture, c’est de faire la volonté de Celui qui m’a envoyé et d’accomplir son œuvre »(Jean4, 34) ; « Les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer la tête. »(Luc 9,58)

Être disciple de Jésus, c’est accepter de donner un peu de folie à notre amour, c’est-à-dire, dilater toujours d’avantage notre cœur afin qu’il soit capable d’aimer et d’aimer toujours plus, d’aimer et de prioriser le bien des autres. Être disciple du Christ, c’est accepter de trouver sa joie, son épanouissement, dans le service gratuit des autres.

Plus on aime universellement plus on est joyeux, mais plus on aime sélectivement plus on s’attriste. Lorsqu’on vit pour aimer les autres, on vit dans un espace plus grand, on est plus libre, on respire mieux et on est plus épanoui, mais lorsqu’on vit pour s’aimer soi-même ou s’aimer à travers les autres, on rétrécit progressivement son espace de vie et ont devient malheureux, triste, parce qu’on s’enferme, s’emprisonne et perd la liberté et la joie. L’enfer c’est en fait la condamnation à ne vivre que dans la sphère de son propre égo.

Alors de quel côté nous situons-nous ? Examinons notre manière d’aimer. Qu’est-ce qui est prioritaire pour nous, notre bien-être d’abord ou celui de ceux qu’on aime. Pouvons-nous nous sacrifier pour les autres ? Combien de relations avons-nous rompu pour la simple raison de ne s’être pas senti aimé ? Le mal est que lorsqu’on n’apprend pas à donner de l’amour, on risquerait à un moment donné de ne plus savoir le recevoir des autres. Dans nos relations avec les autres, sommes-nous des attentistes d’affection ou des donneurs d’affections, sommes-nous des serviteurs ou des maîtres ?

Prions beaucoup pour que Jésus nous contamine suffisamment, aujourd’hui et à jamais, de sa folie d’aimer et de servir les autres.

Prions

Dieu notre Père, tu nous as envoyé l’Amour même, Jésus-Christ, pour qu’à travers ses faits et gestes, nous puissions toujours faire reculer les frontières de notre capacité à aimer. Par son Amour pour nous, brise nos égoïsmes, afin que nous aimions au point de trouver notre nourriture dans l’amour et le service gratuit des autres. Par le même Jésus-Christ notre Seigneur, amen.

Intercession

Seigneur nous te prions aujourd’hui pour tous ceux qui aiment et ne reçoivent en retour qu’ingratitude. Rassure-les Seigneur qu’ils sont sur le bon chemin, celui qui conduit à la vie éternelle. Redonne-leur du courage afin qu’ils répondent toujours par l’amour à l’ingratitude des autres.

Vierge Marie, intercède pour nous.

Exercice spirituel

Avons-nous une relation dans laquelle nous estimons que nous donnons trop d’amour et ne recevons pas à la même mesure ? Cela peut sembler pénible, c’est vrai, mais jetons notre mettre ou brisons notre compteur, décidons de ne plus mesurer, aimons seulement et toujours sans compter, c’est l’unique moyen de ressembler à Dieu.

André Kamta Sabang

Christus Vivit


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