Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
    comme les disciples de Jean le Baptiste et les pharisiens jeûnaient,
on vint demander à Jésus :
« Pourquoi, alors que les disciples de Jean
et les disciples des Pharisiens jeûnent,
tes disciples ne jeûnent-ils pas ? »
    Jésus leur dit :
« Les invités de la noce pourraient-ils jeûner,
pendant que l’Époux est avec eux ?
Tant qu’ils ont l’Époux avec eux,
ils ne peuvent pas jeûner.
    Mais des jours viendront où l’Époux leur sera enlevé ;
alors, ce jour-là, ils jeûneront.

    Personne ne raccommode un vieux vêtement
avec une pièce d’étoffe neuve ;
autrement le morceau neuf ajouté tire sur le vieux tissu
et la déchirure s’agrandit.
    Ou encore, personne ne met du vin nouveau
dans de vieilles outres ;
car alors, le vin fera éclater les outres,
et l’on perd à la fois le vin et les outres.
À vin nouveau, outres neuves. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Méditation

Frères et sœurs en Christ, que l’amour qui déborde toujours du cœur de Dieu, remplisse nos vies et déborde de nos êtres en cette belle journée qu’il nous donne. Le Seigneur nous aime et il nous connaît, mais surtout il connaît nos cœurs. Dieu ne regarde pas comme nous, il nous mesure à notre capacité à aimer. Le texte de la première lecture de ce jour nous donne de méditer dessus.

Dans le texte de la première lecture, le prophète Samuel est envoyé par le Seigneur pour consacrer le nouveau roi d’Israël. Le regard de Samuel juge à l’apparence : il se dit que Dieu choisira les frères de David, parce qu’ils ont plus la carrure d’un roi. Mais étonnamment, Dieu choisit David, qui, au contraire de ses frères était dans les pâturages pour s’occuper des animaux. David était le plus petit et pourtant avait la tâche la plus difficile. Dieu voyait à son cœur, mais pas à sa carrure. Il savait que le cœur de David était un cœur bon, comme le sien.

Qu’est-ce qu’un cœur bon ? C’est celui qui aime comme Dieu aime en mettant l’homme, sa dignité et son salut au-dessus de tout. Avoir un bon cœur, c’est avoir souci du bien être des autres, de leur épanouissement, c’est avoir pour seule valeur, que l’autre soit debout, heureux en y dévouant sa vie comme le Christ.

Aujourd’hui encore, notre société regarde avec les yeux de Samuel. Ceux qui sont estimés et respectés dans la société sont ceux qui ont de l’argent, de grosses voitures, de grandes maisons et pourtant qui souvent se sont enrichis en exploitant des humbles gens. Cependant, la vraie grandeur vient de l’abaissement pour servir les autres. Le vrai riche est celui qui paie équitablement ses employés et utilise sa richesse pour sortir d’autres de la misère, pour aimer l’Homme si cher à Dieu.

Plus encore, dans les églises, les personnes qui se consacrent à l’église : nettoient la chapelle, visitent les malades, servent dans les groupes et mouvements ne sont pas ceux qui sont mis à l’honneur. Malheureusement, ce sont ceux qui sont rares à l’église mais riches et qui de temps en temps donnent de leur superflu. Dans les familles, ce sont les riches qui sont mis en avant même quand ils ont peu de sagesse, peu de bonté pour les autres.

Ce texte nous invite à nous demander : quel est notre mesure de l’homme ? Est-ce l’apparence, le physique, l’argent ou alors est ce que le cœur aimant, la capacité à se donner, à aimer, à servir comme David le faisait ? Qui mettons-nous à l’honneur dans nos familles, dans les églises, dans la société ? Il ne s’agit pas d’exclure les riches car Dieu nous veut dans l’abondance, mais de mettre en avant ceux d’entre eux qui sont riches à la banque et surtout dans le cœur.

Prions

Père d’amour, donne-nous de mesurer les hommes comme toi à leur capacité à aimer et surtout à être comme David, des hommes qui aiment et qui servent leur prochain de tout leur cœur.

Intercession

Seigneur, nous te prions de bénir et de combler de grâces toutes les personnes qui à travers le monde se dévouent quotidiennement dans leur travail pour les autres.

Maman Marie, intercède pour nous.

Exercice spirituel

Faisons un acte aujourd’hui (cadeau, remerciement, message) pour honorer une personne autour de nous, dans notre famille ou au travail, ou dans le voisinage, qui a un cœur spécialement aimant.

Himco Fodjo Flora

Christus Vivit