Lectures de la messe
Première lecture
« En péchant contre vos frères, et en blessant leur conscience qui est faible, vous péchez contre le Christ lui-même » (1 Co 8, 1b-7.10-13)
Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens
Frères,
la connaissance rend orgueilleux,
tandis que l’amour fait œuvre constructive.
Si quelqu’un pense être arrivé à connaître quelque chose,
il ne connaît pas encore comme il faudrait ;
mais si quelqu’un aime Dieu,
celui-là est vraiment connu de lui.
Quant à manger ces viandes offertes aux idoles,
le pouvons-nous ?
Nous savons que, dans le monde, une idole n’est rien du tout ;
il n’y a de dieu que le Dieu unique.
Bien qu’il y ait en effet, au ciel et sur la terre,
ce qu’on appelle des dieux
– et il y a une quantité de « dieux » et de « seigneurs » –,
pour nous, au contraire,
il n’y a qu’un seul Dieu, le Père,
de qui tout vient et vers qui nous allons ;
et un seul Seigneur, Jésus Christ,
par qui tout vient et par qui nous vivons.
Mais tout le monde n’a pas cette connaissance :
certains, habitués jusqu’ici aux idoles,
croient vénérer les idoles
en mangeant de cette viande,
et leur conscience, qui est faible,
s’en trouve souillée.
Si l’un d’eux te voit, toi qui as cette connaissance,
attablé dans le temple d’une idole,
cet homme qui a la conscience faible
ne sera-t-il pas encouragé à manger
de la viande offerte aux idoles ?
Et la connaissance que tu as va faire périr le faible,
ce frère pour qui le Christ est mort.
Ainsi, en péchant contre vos frères,
et en blessant leur conscience qui est faible,
vous péchez contre le Christ lui-même.
C’est pourquoi, si une question d’aliments
doit faire tomber mon frère,
je ne mangerai plus jamais de viande,
pour ne pas faire tomber mon frère.
– Parole du Seigneur.
Psaume
(Ps 138 (139), 1-3, 13-14ab, 23-24)
R/ Conduis-moi, Seigneur, sur le chemin d’éternité. (cf. Ps 138, 24b)
Tu me scrutes, Seigneur, et tu sais !
Tu sais quand je m’assois, quand je me lève ;
de très loin, tu pénètres mes pensées.
Que je marche ou me repose, tu le vois,
tous mes chemins te sont familiers.
C’est toi qui as créé mes reins,
qui m’as tissé dans le sein de ma mère.
Je reconnais devant toi le prodige,
l’être étonnant que je suis.
Scrute-moi, mon Dieu, tu sauras ma pensée ;
éprouve-moi, tu connaîtras mon cœur.
Vois si je prends le chemin des idoles,
et conduis-moi sur le chemin d’éternité.
Évangile
« Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux » (Lc 6, 27-38)
Alléluia. Alléluia.
Si nous nous aimons les uns les autres,
Dieu demeure en nous,
et, en nous son amour atteint la perfection.
Alléluia. (1 Jn 4, 12)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
Jésus déclarait à ses disciples :
« Je vous le dis, à vous qui m’écoutez :
Aimez vos ennemis,
faites du bien à ceux qui vous haïssent.
Souhaitez du bien à ceux qui vous maudissent,
priez pour ceux qui vous calomnient.
À celui qui te frappe sur une joue,
présente l’autre joue.
À celui qui te prend ton manteau,
ne refuse pas ta tunique.
Donne à quiconque te demande,
et à qui prend ton bien, ne le réclame pas.
Ce que vous voulez que les autres fassent pour vous,
faites-le aussi pour eux.
Si vous aimez ceux qui vous aiment,
quelle reconnaissance méritez-vous ?
Même les pécheurs aiment ceux qui les aiment.
Si vous faites du bien à ceux qui vous en font,
quelle reconnaissance méritez-vous ?
Même les pécheurs en font autant.
Si vous prêtez à ceux dont vous espérez recevoir en retour,
quelle reconnaissance méritez-vous ?
Même les pécheurs prêtent aux pécheurs
pour qu’on leur rende l’équivalent.
Au contraire, aimez vos ennemis,
faites du bien et prêtez sans rien espérer en retour.
Alors votre récompense sera grande,
et vous serez les fils du Très-Haut,
car lui, il est bon pour les ingrats et les méchants.
Soyez miséricordieux
comme votre Père est miséricordieux.
Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ;
ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés.
Pardonnez, et vous serez pardonnés.
Donnez, et on vous donnera :
c’est une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante,
qui sera versée dans le pan de votre vêtement ;
car la mesure dont vous vous servez pour les autres
servira de mesure aussi pour vous. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
Méditation
Frères et sœurs en Christ, que la grâce de notre Seigneur Jésus Christ abonde dans chacune de nos vies. L’amour est l’enjeu de la vue sur terre. Dieu nous a créé par amour et veut nous sauver avec l’amour. Dans l’Évangile d’aujourd’hui, le Seigneur Jésus Christ nous fait prendre la mesure de cet amour infini. Il est à l’image de l’amour de Dieu, infini et inconditionnel.
En effet, le Seigneur Jésus nous demande d’aimer nos ennemis, de souhaiter du bien à ceux qui nous maudissent, de prier pour ceux qui nous calomnient. C’est une très grande exigence, car il est difficile de voulu du bien et de faire du bien à quelqu’un qui nous blesse, qui nous fait du mal. La tendance naturelle est de rendre le mal par le mal, de souhaiter que celui qui nous a fait du mal paie pour ce mal.
Mais on ne chasse pas Satan avec Satan, nous disait Padre Pio. Il est difficile de souhaiter du bien au persécuteur, notre cœur a mal, ça semble pas naturel, mais nous devons le faire. C’est l’amour qui guérit le mal, c’est l’amour qui rompt le cercle infernal de la violence, du mal. Et Jésus nous le rappelle, c’est la responsabilité du chrétien d’aimer plus que les autres, de faire plus que ce que le monde nous demande.
Malheureusement souvent nous sommes des contre exemples. Nous jugeons l’autre trop vite et le condamnons. Nous oublions que Dieu aime aussi notre ennemi et veut sa conversion, veut qu’il rejoigne le camp de Christ. En manifestant de l’amour à ceux qui se positionnent comme nos adversaires, nous les rendons impuissant et les attirons à Jésus Christ.
Pourquoi le Seigneur nous exige cela ? Parce qu’il veut que nous soyons sauvés, que nous parvenions à la sainteté. Que le mal ne s’installe pas en nous et que nous soyons à son image et sa ressemblance : tout amour. En effet c’est en nous aimant que Dieu nous pousse à la conversion, l’amour est une grande force pour transformer les hommes.
Revenons donc en nous même. Comment réagissons nous à l’offense ? Que faisons-nous pour être davantage amour comme le Christ ? Prions nous pour ceux qui nous persécutent ? Prenons nous le temps de les bénir ? De leur souhaiter du bien, de vouloir leur conversion, leur guérison du mal ?
Prions
Seigneur donne nous de devenir tout amour comme toi. Que ton amour guérisse nos cœurs.
Intercession
Pour tous ceux qui ont été blessés par des proches, qu’ils trouvent en Dieu la force du pardon et de l’amour.
Maman Marie intercède pour nous.
Exercice spirituel
Prions pour tous ceux qui nous veulent du mal, souhaitons leur le bien que nous voulons pour nous même et demandons au Seigneur la force de les aimer aussi.
Flora KAMTA, Communauté des Disciples du Christ Vivant