Évangile de Jésus Christ selon saint Marc (Mc 3, 1-6)
En ce temps-là,
Jésus entra dans une synagogue ;
il y avait là un homme dont la main était atrophiée.
On observait Jésus pour voir s’il le guérirait le jour du sabbat.
C’était afin de pouvoir l’accuser.
Il dit à l’homme qui avait la main atrophiée :
« Lève-toi, viens au milieu. »
Et s’adressant aux autres :
« Est-il permis, le jour du sabbat,
de faire le bien ou de faire le mal ?
de sauver une vie ou de tuer ? »
Mais eux se taisaient.
Alors, promenant sur eux un regard de colère,
navré de l’endurcissement de leurs cœurs,
il dit à l’homme :
« Étends la main. »
Il l’étendit, et sa main redevint normale.
Une fois sortis, les pharisiens se réunirent en conseil
avec les partisans d’Hérode
contre Jésus, pour voir comment le faire périr.
– Acclamons la Parole de Dieu.
Méditation
Frères et sœurs dans le Seigneur Jésus-Christ, Bénissons sans fin le nom du Seigneur, Lui qui nous comble de son amour et de ses grâces au quotidien. Hier nous méditions sur l’amour comme la mesure de l’homme aujourd’hui les textes nous présentent un autre versant de cette même réalité. Aimer l’homme c’est défendre sa dignité, c’est agir pour son bien-être.
Même si nous vivons dans une société régie par des lois, même si nous avons un grand projet pour l’humanité, si cela n’a pas pour but de promouvoir le bien-être de l’homme, c’est une mauvaise loi et un mauvais projet. Nous avons quelques exemples : la loi sur l’avortement dans certains pays, la loi sur le mariage pour tous, la fabrication des armes de guerre et bien d’autres. Ceci est vu sur la sphère internationale. Mais revenant au cadre d’une petite société, les querelles, les conflits, la vengeance, le vol, le mensonge, la calomnie, l’indifférence, les insultes sont autant de chose qui ne favorisent pas le bien-être de l’autre et vont parfois même jusqu’à l’offenser.
« Est-il permis, le jour du sabbat de faire le bien ou de faire le mal ? ». Le Christ, en associant dans ce passage l’inaction face à cette homme à la main atrophiée au mal de l’Évangile, nous fait comprendre que Le chrétien de notre temps n’est plus seulement celui qui n’adhère pas à l’injustice, mais celui qui se bat au point de risquer sa vie pour préserver la dignité de l’autre, pour faire valoir ses droits. Il sort de sa zone de confort et met sa propre quiétude en jeu pour aimer, aider, relever. Il ne craint pas la persécution et comme le Christ son maître, il doit manifester sa déception face à la dureté de cœur de l’homme et faire la différence en agissant.
Comme Jésus, nous avons sur notre chemin des obstacles qui nous empêchent de faire ce qui est bien. Mais les nôtres ne sont pas seulement extérieurs, ils sont aussi intérieurs car à côté des personnes qui pourraient nous juger et nous persécuter, nous faisons face à notre propre peur et parfois à notre égoïsme. Un obstacle majeur de notre temps se résume dans les NTICs. Nous sommes par exemple capables de prendre une trentaine de minutes à filmer une scène désolante : une querelle ou une bagarre entre autres mais incapables de prendre cinq minutes pour essayer de ramener la paix. Certains pour se justifier diront qu’ils ne savaient pas quoi faire.
Pour nous éclairer sur ce point, la première lecture de ce jour nous montre que pour pouvoir défendre cette dignité humaine, notre volonté et notre force seule ne suffisent pas. Nous devons savoir agir « au nom de l’Éternel des armées » car face à toutes situations d’injustice, nous sommes comme David face à Goliath. Si nous savons compter sans cesse sur le Seigneur, notre petitesse ne sera pas pour nous une faiblesse mais une force. Ainsi nous pourrons vaincre le mal qui menace la vie de nos frères et sœurs peu importe sa taille.
Le Seigneur aujourd’hui m’invite personnellement à regarder autour de moi pour voir tout ce qui est mal et à poser chaque jour un acte pour changer la situation. Il me fait comprendre que c’est moi le David de ma société et que je ne dois pas regarder à ce que je ne peux mais je dois me concentrer uniquement sur ce que je peux faire pour le salut de mes frères et sœurs et le faire du mieux que je peux.
Prions
Père trois fois Saint, je te demande pardon pour toutes les fois où j’ai participé au mal par mon indifférence et même parfois mon acte coupable. Je te prie de me donner le courage pour faire la différence et de m’inspirer la bonne action qu’il me faut poser pour défendre et relever mon prochain blessé.
Intercession
Seigneur Jésus, nous te confions toutes les personnes victimes d’indifférence et des lois injustes. Suscite autour d’eux des défenseurs intrépides de la justice qui leur feront ressentir ta présence et ton amour.
Maman Marie intercède pour nous.
Exercice spirituel
Avant de poser chaque geste ou dire chaque parole, nous rassurer qu’il/elle vise le bien de l’autre.
Stéphanie Bébissi
Christus Vivit