Lectures de la messe

Première lecture

Le Seigneur rassemble toutes les nations dans la paix éternelle du royaume de Dieu (Is 2, 1-5)

Lecture du livre du prophète Isaïe

(à employer de préférence les années B et C. 2023-2024 : année B)

Parole d’Isaïe,
– ce qu’il a vu au sujet de Juda et de Jérusalem.

Il arrivera dans les derniers jours
que la montagne de la maison du Seigneur
se tiendra plus haut que les monts,
s’élèvera au-dessus des collines.
Vers elle, afflueront toutes les nations
et viendront des peuples nombreux.
Ils diront : « Venez !
montons à la montagne du Seigneur,
à la maison du Dieu de Jacob !
Qu’il nous enseigne ses chemins,
et nous irons par ses sentiers. »
Oui, la loi sortira de Sion,
et de Jérusalem, la parole du Seigneur.

Il sera juge entre les nations
et l’arbitre de peuples nombreux.
De leurs épées, ils forgeront des socs,
et de leurs lances, des faucilles.
Jamais nation contre nation
ne lèvera l’épée ;
ils n’apprendront plus la guerre.
Venez, maison de Jacob !
Marchons à la lumière du Seigneur.

– Parole du Seigneur.

Première lecture

« Il sera la splendeur des rescapés d’Israël » (Is 4, 2-6)

Lecture du livre du prophète Isaïe

(lecture pour l’année A, où la lecture ci-dessus a été lue la veille)

Ce jour-là,
le Germe que fera grandir le Seigneur
sera l’honneur et la gloire des rescapés d’Israël,
le Fruit de la terre sera leur fierté et leur splendeur.
          Alors, ceux qui seront restés dans Sion,
les survivants de Jérusalem,
seront appelés saints :
tous seront inscrits à Jérusalem
pour y vivre.
          Quand le Seigneur aura lavé la souillure des filles de Sion,
purifié Jérusalem du sang répandu,
en y faisant passer le souffle du jugement,
un souffle d’incendie,
          alors, sur toute la montagne de Sion,
sur les assemblées qui s’y tiennent,
le Seigneur créera
une nuée pendant le jour
et, pendant la nuit, une fumée
avec un feu de flammes éclatantes.
Et au-dessus de tout,
comme un dais, la gloire du Seigneur :
          elle sera, contre la chaleur du jour, l’ombre d’une hutte,
un refuge, un abri contre l’orage et la pluie.

                        – Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 121 (122), 1-2, 3-4ab, 4cd-5, 6-7, 8-9)

R/ Dans la joie, nous irons
à la maison du Seigneur.
  (cf. Ps 121, 1)

Quelle joie quand on m’a dit :
« Nous irons à la maison du Seigneur ! »
Maintenant notre marche prend fin
devant tes portes, Jérusalem !

Jérusalem, te voici dans tes murs :
ville où tout ensemble ne fait qu’un !
C’est là que montent les tribus,
les tribus du Seigneur,

C’est là qu’Israël doit rendre grâce
au nom du Seigneur ;
c’est là le siège du droit,
le siège de la maison de David.

Appelez le bonheur sur Jérusalem :
« Paix à ceux qui t’aiment !
Que la paix règne dans tes murs,
le bonheur dans tes palais ! »

À cause de mes frères et de mes proches,
je dirai : « Paix sur toi ! »
À cause de la maison du Seigneur notre Dieu,
je désire ton bien.

Évangile

« Beaucoup viendront de l’orient et de l’occident et prendront place au festin du royaume des Cieux » (Mt 8, 5-11)

Alléluia, Alléluia. Viens, Seigneur, notre Dieu, délivre-nous. Montre-nous ton visage et nous serons sauvés. Alléluia. (cf. Ps 79, 4)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
comme Jésus était entré à Capharnaüm,
un centurion s’approcha de lui et le supplia :
« Seigneur, mon serviteur est couché, à la maison, paralysé,
et il souffre terriblement. »
Jésus lui dit :
« Je vais aller moi-même le guérir. »
Le centurion reprit :
« Seigneur, je ne suis pas digne
que tu entres sous mon toit,
mais dis seulement une parole
et mon serviteur sera guéri.
Moi-même qui suis soumis à une autorité,
j’ai des soldats sous mes ordres ;
à l’un, je dis : “Va”, et il va ;
à un autre : “Viens”, et il vient,
et à mon esclave : “Fais ceci”, et il le fait. »
À ces mots, Jésus fut dans l’admiration
et dit à ceux qui le suivaient :
« Amen, je vous le déclare,
chez personne en Israël, je n’ai trouvé une telle foi.
Aussi je vous le dis :
Beaucoup viendront de l’orient et de l’occident
et prendront place avec Abraham, Isaac et Jacob
au festin du royaume des Cieux. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Méditation

Frères et sœurs bien-aimés, rendons grâce à Dieu en tout temps pour ses merveilles qu’il continue d’accomplir dans nos vies. Merci, Seigneur, pour le souffle de vie que tu nous offres encore aujourd’hui. En ce début de la première semaine de l’année liturgique C, l’Évangile nous enseigne les principes d’une prière véritable. Le Seigneur nous invite à prier avec une profonde humilité, reconnaissant notre petitesse devant Lui, et à prier avec une foi ferme, croyant en sa toute-puissance.

Le texte nous raconte l’histoire d’un centurion préoccupé par la maladie de son serviteur. Ce centurion, avec un cœur rempli de compassion, se rend vers Jésus pour demander sa guérison. Jésus, prêt à se rendre chez lui, entend sa demande, mais le centurion, plein d’humilité, lui dit qu’il n’est pas digne que le Seigneur entre sous son toit. Bien que se reconnaissant petit et indigne, cet homme manifeste une foi profonde : il croit que Jésus a le pouvoir absolu de guérir son serviteur, même à distance.

Bien-aimés, l’humilité est un signe d’amour et de dévotion envers notre Dieu. Nous ne pouvons pas nous enorgueillir et attendre que nos prières soient exaucées. Lorsque nous venons à Jésus, nous devons nous faire tout petits, reconnaître nos fragilités et nos faiblesses. C’est précisément dans notre faiblesse que nous nous tournons vers Celui qui est tout-puissant pour recevoir sa force. Si nous nous croyons forts, Jésus ne pourra rien pour nous.

Mais il ne suffit pas d’être humble pour que nos prières soient exaucées. Il faut aussi avoir la foi. Avoir la foi, c’est être pleinement convaincu que Dieu est capable de tout. C’est croire fermement que ce que nous demandons est déjà accordé. Le centurion, par exemple, a demandé à Jésus de prononcer une simple parole, et son serviteur serait guéri. Il croyait profondément que la parole de Jésus avait une puissance absolue. Grâce à son humilité et sa foi, le centurion a vu son vœu exaucé, et son serviteur a été guéri.

Comme ce centurion, nous aussi pouvons obtenir de Jésus ce que nous demandons, à condition de nous humilier devant Lui et de croire de tout notre cœur.

Prions :

Seigneur notre Dieu, nous te rendons grâce pour tous les enseignements que nous recevons chaque jour à travers ton Fils Jésus-Christ. Apprends-nous à prier comme il se doit. Donne-nous la grâce de l’humilité et de la foi afin que nos prières soient agréables à tes yeux, et que par elles nous recevions les grâces nécessaires à notre vie, tant spirituelle que matérielle. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur.

Intercession :

Seigneur Jésus, nous te prions pour tous ceux qui sont dans la peine, la maladie, ou la difficulté, et qui ont perdu confiance dans la puissance de la prière. Que ton Esprit Saint ravive en eux la foi, et qu’ils apprennent, comme le centurion, à se reconnaître petits et humbles devant toi, pour te laisser agir. Donne-leur la certitude que, même dans leur fragilité, ils peuvent tout obtenir de toi par la foi. Seigneur, accorde-leur la grâce de se confier entièrement à toi, sans prétention, mais avec une foi ardente. Vierge Marie, toi qui as vécu l’humilité parfaite, intercède pour nous et apprends-nous à prier avec simplicité et confiance.

Exercice spirituel :

Aujourd’hui, prenons un moment pour nous mettre à genoux, si cela est possible. Dans cette posture d’humilité, laissons-nous toucher par la présence de Dieu. Concentrons-nous sur notre petitesse devant Lui, mais aussi sur notre foi en Sa toute-puissance. Répétons intérieurement cette prière : « Seigneur, je suis petit(e), mais je crois que tu peux tout. Je remets ma vie entre tes mains. » Laissons la foi croître dans notre cœur et expérimentons la paix qui vient de cette totale confiance en Dieu.

Loué soit Jésus-Christ.

Minette MIAFO,

Communauté des Disciples du Christ Vivant.