Première lecture
« Parmi vous, je n’ai rien voulu connaître d’autre que Jésus Christ, ce Messie crucifié » (1 Co 2, 1-5)
Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens
Frères,
quand je suis venu chez vous,
je ne suis pas venu vous annoncer le mystère de Dieu
avec le prestige du langage ou de la sagesse.
Parmi vous, je n’ai rien voulu connaître d’autre
que Jésus Christ, ce Messie crucifié.
Et c’est dans la faiblesse,
craintif et tout tremblant,
que je me suis présenté à vous.
Mon langage, ma proclamation de l’Évangile,
n’avaient rien d’un langage
de sagesse qui veut convaincre ;
mais c’est l’Esprit et sa puissance qui se manifestaient,
pour que votre foi repose, non pas sur la sagesse des hommes,
mais sur la puissance de Dieu.
– Parole du Seigneur.
Psaume
(Ps 118 (119), 97-98, 99-100, 101-102)
R/ De quel amour, Seigneur, j’aime ta loi ! (Ps 118, 97a)
De quel amour j’aime ta loi :
tout le jour je la médite !
Je surpasse en habileté mes ennemis,
car je fais miennes pour toujours tes volontés.
Je surpasse en sagesse tous mes maîtres,
car je médite tes exigences.
Je surpasse en intelligence les anciens,
car je garde tes préceptes.
Des chemins du mal, je détourne mes pas,
afin d’observer ta parole.
De tes décisions, je ne veux pas m’écarter,
car c’est toi qui m’enseignes.
Évangile
« Je veux que, tout de suite, tu me donnes sur un plat la tête de Jean le Baptiste » (Mc 6, 17, 29)
Alléluia. Alléluia.
Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice,
car le royaume des Cieux est à eux !
Alléluia. (Mt 5, 10)
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
En ce temps-là,
Hérode avait donné l’ordre d’arrêter Jean le Baptiste
et de l’enchaîner dans la prison,
à cause d’Hérodiade, la femme de son frère Philippe,
que lui-même avait prise pour épouse.
En effet, Jean lui disait :
« Tu n’as pas le droit
de prendre la femme de ton frère. »
Hérodiade en voulait donc à Jean,
et elle cherchait à le faire mourir.
Mais elle n’y arrivait pas
parce que Hérode avait peur de Jean :
il savait que c’était un homme juste et saint,
et il le protégeait ;
quand il l’avait entendu, il était très embarrassé ;
cependant il l’écoutait avec plaisir.
Or, une occasion favorable se présenta
quand, le jour de son anniversaire,
Hérode fit un dîner pour ses dignitaires,
pour les chefs de l’armée et pour les notables de la Galilée.
La fille d’Hérodiade fit son entrée et dansa.
Elle plut à Hérode et à ses convives.
Le roi dit à la jeune fille :
« Demande-moi ce que tu veux,
et je te le donnerai. »
Et il lui fit ce serment :
« Tout ce que tu me demanderas, je te le donnerai,
même si c’est la moitié de mon royaume. »
Elle sortit alors pour dire à sa mère :
« Qu’est-ce que je vais demander ? »
Hérodiade répondit :
« La tête de Jean, celui qui baptise. »
Aussitôt la jeune fille s’empressa de retourner auprès du roi,
et lui fit cette demande :
« Je veux que, tout de suite,
tu me donnes sur un plat la tête de Jean le Baptiste. »
Le roi fut vivement contrarié;
mais à cause du serment et des convives,
il ne voulut pas lui opposer un refus.
Aussitôt il envoya un garde
avec l’ordre d’apporter la tête de Jean.
Le garde s’en alla décapiter Jean dans la prison.
Il apporta la tête sur un plat,
la donna à la jeune fille,
et la jeune fille la donna à sa mère.
Ayant appris cela,
les disciples de Jean vinrent prendre son corps
et le déposèrent dans un tombeau.
– Acclamons la Parole de Dieu.
Méditation
Bien-aimés dans le Seigneur bonjour ! Hier, le thème principal des textes dominicaux était l’humilité et Ben Sirac le Sage nous précisait dans la première lecture que « La condition de l’orgueilleux est sans remède, car la racine du mal est en lui. » Aujourd’hui, c’est d’un acte d’orgueil que parle l’Évangile et nous montre combien l’orgueilleux est exposé au pire des crimes.
L’Évangile rapporte la triste histoire de la mort du prophète Jean, tué froidement et vainement par un Hérode imbu de lui-même, incapable de se dédire, de se raviser, même quand il a dit des bêtises en parlant trop vite. Hérode, parce qu’orgueilleux, agit contre sa conscience qui est moins important pour lui que son honneur. Il aime plus sa fierté que sa conscience. Il envoie décapiter Jean, déjà injustement incarcéré, seulement pour faire plaisir à une gamine qui s’est bien trémoussée devant lui lors d’un banquet qu’il avait organisé.
Bien-aimés, comme le disait le curé d’Ars à propos de l’orgueil, il est « la chaîne de chapelet de tous les vices ». Lorsqu’on est orgueilleux, rien ne peut plus nous arrêter de pécher. Car l’orgueilleux n’aime pas se raviser, car se raviser demande que l’on se rabaisse, se corrige et même parfois se jette aux pieds de ceux que l’on a offensé et l’orgueilleux trouve cette attitude gênante, il a le dos raide, il ne peut pas se rabaisser.
Frères et sœurs, dans nos vies, combattons l’orgueil avec horreur. Quand nous sommes orgueilleux, le crime est à notre porte. Cherchons l’humilité qui est, selon Saint Jean Marie Vianney, la chaîne de chapelet de toutes les vertus. Apprenons à nous raviser. Nous pouvons faire des erreurs, nous tromper, mais quand notre conscience nous le fait remarquer, ne fermons pas notre cœur, humilions-nous et ravisons-nous, c’est là la voie de la sainteté. Que Dieu nous y aide.
Prions
Dieu éternel et tout-puissant, délivre-nous du mal de l’orgueil et donne-nous un cœur humble, ainsi, nous t’aimerons et te servirons, en aimant et en servant nos frères et sœurs dans l’humanité. Par Jésus le Christ notre Seigneur.
Intention
Nous te prions Seigneur pour tous les dirigeants du monde entier, les présidents des pays, des responsables des organismes qui ont charge de guider et de gouverner les hommes. Accorde-leur un cœur humble pour savoir respecter la vie du peuple que tu leur as confié et de ne chercher que son bonheur.
Vierge Marie, intercède pour nous.
Exercice spirituel
Sommes-nous capables de nous raviser lorsque nous avons tort ? Identifions les situations de nos vies où nous nous sommes braqués par orgueil et entamons le processus de réparation. Demandons d’abord au Seigneur dans une prière sincère la grâce de l’humilité.
André Kamta Sabang
Christus Vivit