Que la misère des autres ne nous laisse jamais indifférents!

Que la misère des autres ne nous laisse jamais indifférents!
  •  
  •  
  •  
  •  

image_pdfTélécharger en PDF

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (Mt9,1-18)

    En ce temps-là,
    Jésus monta en barque, refit la traversée,
et alla dans sa ville de Capharnaüm.
    Et voici qu’on lui présenta un paralysé,
couché sur une civière.
Voyant leur foi,
Jésus dit au paralysé :
« Confiance, mon enfant,
tes péchés sont pardonnés. »
    Et voici que certains parmi les scribes se disaient :
« Celui-là blasphème. »
    Mais Jésus, connaissant leurs pensées, demanda :
« Pourquoi avez-vous des pensées mauvaises ?
    En effet, qu’est-ce qui est le plus facile ?
Dire : “Tes péchés sont pardonnés”,
ou bien dire : “Lève-toi et marche” ?
    Eh bien ! pour que vous sachiez que le Fils de l’homme
a le pouvoir, sur la terre, de pardonner les péchés…
– Jésus s’adressa alors au paralysé –
lève-toi, prends ta civière,
et rentre dans ta maison. »
    Il se leva et rentra dans sa maison.
    Voyant cela, les foules furent saisies de crainte,
et rendirent gloire à Dieu
qui a donné un tel pouvoir aux hommes.

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Méditation

Bien-aimé dans la foi, le Seigneur relève aujourd’hui un paralytique à la prière des hommes de bonne volonté qui l’ont amené à Lui avec la ferme assurance qu’il le guérira. En délivrant ce malade de ses péchés et en le libérant de son handicap, le Christ confirme la foi des hommes qui l’ont conduit à Lui et nous montre qu’il est attentif à nos prières lorsque nous intercédons pour les autres. En conséquence, les attitudes et les prières égoïstes et égocentriques ne riment pas avec la foi chrétienne.

 « Confiance, mon enfant, tes péchés sont pardonnés » (Mt 9, 2). Le Christ libère le paralytique du lourd poids de ses péchés avant de lui donner de surcroît la guérison physique. Contrairement aux démarches ordinaires où le malade lui-même implore le secours du christ, nous voyons ici que c’est la foi de ceux qui présentent cet infirme que le Seigneur admire et c’est en raison de cette foi qu’il guérit le pauvre homme. Voilà des personnes qui se sont laissées émouvoir par la détresse de leur prochain et ne se sont pas limitées à se lamenter avec lui ou sur lui. Ils ont posé un geste concret pour le soulager, pour le relever de sa souffrance. Ils ne se sont pas détournés de lui à cause de son état désagréable à la vue, ils ne l’ont pas condamné comme un pécheur payant le prix de ses gaffes, mais ils ont vu en lui un frère à sauver.

Bien-aimés, l’indifférence est en train de transformer le monde en un véritable cauchemar. Les hommes sont de plus en plus rangés les uns auprès des autres, on dirait des parpaings dans un mur. Comme le constate le Pape François, « la mondialisation de l’indifférence a ôté notre capacité de pleurer ». Nous sommes parfois si insensibles que nous ne remarquons même pas la détresse du frère à côté de nous. Pire encore, il existe dans nos cœurs des gens que nous avons déclarés impies ou impénitents, des personnes que nous avons jugées et condamnées pour toujours, en oubliant que ce sont des frères qui nécessitent notre secours. Le pécheur en attente de conversion ou même celui qui s’ignore est un pauvre qui a besoin de nous pour se détourner de sa conduite mauvaise. Le pauvre souffrant espère de notre part un geste de miséricorde.

Il nous faut absolument ramer à contre-courant de ce monde capitaliste pour offrir nos soins à nos frères en détresse. Nous pouvons faire beaucoup de choses pour eux si nous avons la foi. En l’occurrence, la prière d’intercession a une puissance extraordinaire. En fait, lorsque nous invoquons le Seigneur pour notre prochain, il nous confirme d’abord dans la grâce avant de solutionner le souci du frère. Nous voyons par exemple comment il a admiré la foi des transporteurs du paralytique, les proclamant du même coup bienheureux. Nous ne devons jamais nous comporter à l’égard de la douleur d’un frère comme si elle ne nous concerne pas. Ainsi, en réponse à notre charité et à notre prière, le Seigneur donnera la guérison et la paix à ceux que nous portons en nos cœurs.

Quel est mon degré d’indifférence? N’y a-t-il pas autour de moi, dans ma famille, dans mon lieu de travail, dans ma ville ou village des personnes qui ont besoin de mon aide pour sourire, pour se mettre debout? Quel sentiment monte de mon coeur lorsque je pense à ces pauvres: le désir de les aider ou de la rétissance? Si c’est le désir de les aider, rendons grâce à Dieu, si c’est de la résistance, prions et livrons ce mauvais sentiment au Seigneur, afin qu’Il nous donne le courage de faire le pas et le geste qui sauvent.

 Prions

Dieu notre Père, tu ne cesses d’accomplir des prodiges parmi nous pour nous délivrer de nos handicaps physiques et spirituels. Libère-nous de nos égoïsmes qui nous font vivre pour nous seuls, aide-nous à sentir les besoins de nos frères et à poser chaque fois un geste de salut à l’égard de tous ceux qui souffrent, quelle que soit leur peine. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen

 Intercession

Seigneur, nous te prions pour les handicapés physiques, moraux et spirituels, pour les hommes que la société a exclus à cause de leurs paralysies, pour les pauvres qui gémissent de douleur sous le regard insensible et moqueur des hommes, suscite des hommes de foi pour leur porter sa tendresse et son réconfort. Transforme notre cœur et rend le plus sensible aux appels de nos frères.

 Exercice spirituel

As-tu vu des gens qui souffrent d’une quelconque maladie près de toi, surtout ceux qui sont presque totalement dépendants ? Je te propose d’offrir une aide spéciale à un nécessiteux. Aussi, prends un temps de prière pour confier au Seigneur les personnes paralysées que tu connais ainsi que celles qui souffrent de divers handicaps.

D.Fopa, séminariste-étudiant en théologie


  •  
  •  
  •  
  •  

admin

Related Posts

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Résoudre : *
23 − 3 =


Read also x