Suis-je détracteur ou serviteur de Jésus-Christ et de son Église?

Suis-je détracteur ou serviteur de Jésus-Christ et de son Église?
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Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu(Mt 13, 10-17)

En ce temps-là,
    les disciples s’approchèrent de Jésus et lui dirent :
« Pourquoi leur parles-tu en paraboles ? »
    Il leur répondit :
« À vous il est donné de connaître
les mystères du royaume des Cieux,
mais ce n’est pas donné à ceux-là.
    À celui qui a, on donnera,
et il sera dans l’abondance ;
à celui qui n’a pas,
on enlèvera même ce qu’il a.
    Si je leur parle en paraboles,
c’est parce qu’ils regardent sans regarder,
et qu’ils écoutent sans écouter ni comprendre.
    Ainsi s’accomplit pour eux la prophétie d’Isaïe :
Vous aurez beau écouter, vous ne comprendrez pas.
Vous aurez beau regarder, vous ne verrez pas.
    Le cœur de ce peuple s’est alourdi :
ils sont devenus durs d’oreille,
ils se sont bouché les yeux,
de peur que leurs yeux ne voient,
que leurs oreilles n’entendent,
que leur cœur ne comprenne,
qu’ils ne se convertissent,
– et moi, je les guérirai.

    Mais vous, heureux vos yeux puisqu’ils voient,
et vos oreilles puisqu’elles entendent !
    Amen, je vous le dis :
beaucoup de prophètes et de justes
ont désiré voir ce que vous voyez,
et ne l’ont pas vu,
entendre ce que vous entendez,
et ne l’ont pas entendu. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Méditation

Les paroles de Jésus dans l’évangile de ce jour pourraient connoter un certain esprit de sectarisme et de favoritisme, si elles étaient interprétées à la lettre. En effet, si Dieu est pour tous et que Jésus est venu racheter l’humanité tout entière, pourquoi parle-t-ils aux uns en parabole afin qu’ils ne comprennent pas, selon ses propres affirmations ? Et même, ailleurs, faisant référence au même peuple, Jésus déclare qu’il a d’abord été envoyé aux brebis perdues de la maison d’Israël (Mt 15, 24), ce qui friserait un gros paradoxe.

Que non ! Jésus ne s’écarte guère de ce projet initial. Le problème ce n’est pas lui, Jésus, mais bien le peuple à qui il a été envoyé ; ils se sont détournés de Dieu et refusent la conversion annoncée par son Fils, comme le décrit typologiquement la première lecture en ces termes : « Je vous ai fait entrer dans une terre plantureuse pour vous nourrir de tous ses fruits. Mais à peine entrés, vous avez profané ma terre, changé mon héritage en abomination. Les prêtres n’ont pas dit : « Où est-il, le Seigneur ? » Les dépositaires de la Loi ne m’ont pas connu, les pasteurs se sont révoltés contre moi ; les prophètes ont prophétisé au nom du dieu Baal, ils ont suivi des dieux qui ne servent à rien » (Jer 2, 7-11). C’est donc d’une affaire similaire qu’est coupable le peuple du temps de Jésus qui, à cause de son endurcissement de cœur, s’est rendu incapable d’identifier les signes de la présence du Messie en son sein.

« À vous il est donné de connaître les mystères du royaume des Cieux, mais ce n’est pas donné à ceux-là » (Mt 13, 11). A la suite de ces paroles, Jésus cite le texte d’Isaïe 6, 9-10, Jésus fait un bilan assez négatif de sa propre activité de prédicateur. Comme autrefois les Hébreux fermèrent leur cœur aux paroles des prophètes, de même les contemporains de Jésus, premiers destinataires du salut, ne veulent rien entendre de ce qu’il raconte.

Toutefois, la masse est certes difficile à pénétrer, mais il y a quand même quelques-uns qui accèdent à la « connaissance des mystères du règne » ; et pour cela, Jésus les proclame « bienheureux » parce que finalement ils ont trouvé ce que les autres cherchent depuis fort longtemps sans trouver, en raison de ce qu’ils cherchent au mauvais endroit et par des moyens détournés. A ceux-là qui ont accès aux derniers mystères, Jésus prend la peine de tout expliquer en détail, afin que rien ne leur échappe, car ils seront plus tard son prolongement et continueront l’œuvre par lui commencée.

Bien-aimés, chacun de nous qui se dit chrétien, qui lit, écoute et médite la parole de Dieu, peut-être classé dans un camp ou dans l’autre des deux en confrontation dans l’évangile de ce jour. Alors, est-ce que mes yeux voient? est-ce que mes oreilles entendent? Est-ce que mon cœur comprend? Est-ce que je veux me convertir? Suis-je détracteur ou serviteur de Jésus et de son Église ?

Les événements du monde présent ont fait en sorte que certains doutent des réalités dans lesquels ils ont pourtant reçu la foi. Et bien que demeurant dans l’Église, ils critiquent tout, dénigrent tout, et sabotent la mission des pasteurs qui leur sont envoyés par toutes sortes de commérage et de diffamation, leur tendant parfois des pièges. A ceux-là, il n’est plus possible de pénétrer les mystères de Dieu comme ces gens qui ont des yeux et des oreilles, mais ne voient pas ni n’entendent, à moins qu’ils se convertissent.

Néanmoins, il y en a qui continuent de travailler avec acharnement pour qu’avance le règne de Dieu, en écoutant sa parole et en essayant de la mettre en pratique malgré les multiples tribulations du moment. Ceux-là, Dieu continue de les introduire jusqu’au plus petit de ses mystères, par Jésus-Christ, son Fils, qui leur garantit la vie, s’ils demeurent fidèles jusqu’au bout. Puisse le Seigneur nous accorder la grâce de faire toujours partie de ce dernier groupe, pour sa plus grande gloire et le salut de tous.

Prions

Seigneur, toi seul as les paroles de la vie éternelle. Ne cesse pas de nous introduire à la connaissance de tes mystères malgré la dureté de notre cœur. Change nos cœurs et nos mentalités ; fais-nous aimer ce que tu enseignes et observer ce que tu commandes. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

Intercession

Pour ceux qui s’égarent sur le chemin de la foi qu’ils ont embrassée, à cause des soucis du temps présent, et tendent à dénigrer la Mère-Eglise qui les a enfantés, Seigneur nous te prions, aide-les à retrouver un peu de lucidité pour retourner à de meilleurs sentiments.

Marie, mère de tous les croyants, intercède pour nous auprès de ton Fils, Jésus.

Exercice spirituel

Vous est-il déjà arrivé de blasphémer la parole de Dieu, de médire des ouvriers apostoliques, de commettre un parjure au nom de votre foi, de Dieu ou de l’Église ? L’occasion vous est donnée aujourd’hui de revoir ces erreurs, de les regretter et d’essayer de les corriger. Il n’est pas superfétatoire de rappeler qu’elles sont pour la plupart des péchés, et donc une confession au terme d’une contrition parfaite serait souhaitable. Bon courage !

D.Fopa, séminariste-étudiant en théologie.


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