Avec le Christ, mourir c’est vivre!

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Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 12, 24-26)

          En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
  « Amen, amen, je vous le dis :
si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas,
il reste seul ;
mais s’il meurt,
il porte beaucoup de fruit.
  Qui aime sa vie
la perd ;
qui s’en détache en ce monde
la gardera pour la vie éternelle.
  Si quelqu’un veut me servir,
qu’il me suive ;
et là où moi je suis,
là aussi sera mon serviteur.
Si quelqu’un me sert,
mon Père l’honorera. »

          – Acclamons la Parole de Dieu.

Méditation

Bien-aimés du Seigneur, elles sont nombreuses  les fois où nous nous sommes certainement dit que tout est fini pour nous. Nous l’avons souvent dit avec la conviction que nous sommes abandonnés à nous-mêmes, parce que Dieu nous a oubliés et que nos frères n’ont pu rien faire pour nous. Nous nous sentons tellement seuls dans l’atrocité de la souffrance ou de l’échec, ou bien encore au moment de la mort. Nous avons parfois l’impression que notre vie n’a servi à rien et n’aura donc aucune suite parce que l’échec et la mort la vouent au néant.

Aujourd’hui, le Christ nous adresse une invitation à nous attacher à lui et à mettre en lui toutes nos souffrances. Il nous rassure ainsi de la prospérité de notre vie si nous sommes accrochés à lui. Et pour y parvenir, nous devons: accepter de mourir comme le grain de blé pour porter des fruits et ne pas être seuls, accepter de perdre notre vie pour lui en le servant sans réserve. Le véritable disciple du Christ, comme dit Saint Paul, doit témoigner de la victoire sur le mal sans honte, en vivant les situations difficiles de sa vie toujours avec foi et espérance. Or nous sommes souvent complexés et agités par nos soucis, nos échecs et lorsque les autres nous écrasent. Nous sommes inquiets parce que nous avons érigé nos biens en petits dieux et nos vies en domaines individuels coupés de Dieu. Nous avons donc peur de les perdre et d’être complètement perdus.

En ce jour, le Christ nous rassure en disant que qui perd sa vie à cause de lui là gardera. Comme pour dire que si nous enracinons en lui nos vies et nos biens, même s’ils sont perdus, nous ne perdons pas l’essentiel, la vie bienheureuse auprès de Dieu. Dieu honore alors ceux qui servent le Christ et s’accrochent à lui en vérité. Comme Marie au pied de la croix, contemplant et méditant la Croix de son fils, nous devons, deux jours après la célébration de la Croix glorieuse, accepter les croix de nos vies sans peur ni honte. Que le Seigneur nous aide, par l’intercession des saints Cyprien et Corneille, à accepter nos douleurs les plus atroces comme chemin de maturation et occasion de l’attachement véritable à Dieu.

Prions

Seigneur, aide nous à accepter toutes les situations de notre vie, même les plus difficiles, et à ne jamais avoir honte de notre foi en Christ, même en souffrant.

Intercession

prions pour tous les malades, les prisonniers, les laissés pour compte et les souffrants de tous ordres ; que le Seigneur leur accorde son Esprit de force et de courage pour ne jamais s’éloigner de lui même dans leur souffrance.

Maman Marie, intercède pour nous.

Exercice spirituel

Entrainons nous à accepter l’humiliation et la douleur par amour pour le Christ, et sans récrimination.

FOKO TEMATIO Jules, séminariste ( Cameroun)


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