Veux-tu te connaître toi-même?

Veux-tu te connaître toi-même?
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Pour se connaître soi-même, il faut bien accepter de faire le tour du labyrinthe de soi avant de faire le tour du monde. C’est à l’aide du fil d’ariane de ma foi en Dieu que ce cheminement est possible.

Voilà bien une question qui a accompagné et qui continue d’accompagner l’existence humaine. De tout temps l’homme n’a cessé de s’interroger sur lui-même. Cette interrogation peut être abordée sous au moins deux aspects : un aspect personnel et un autre universel. Nous souhaitons ici l’aborder sur le premier aspect. Il s’agit donc d’une méditation personnelle faisant appel à des pensées jusqu’ici esquissées sur la question.

« Qui suis-je ? »

J’ai surgi dans le monde sans mon avis, et l’on m’a appris que j’étais un « homme », c’est-à-dire un être distinct de toutes les autres créatures, et même supérieur à elles, essentiellement par la raison. Mais je me rends bien compte que si je suis un homme je ne suis pas tout homme. Je dirai que je suis un homme singulier. Je suis « moi » et pas l’« autre ». Je suis un être unique. Comment donc saisir ma singularité ? Peut-être faudrait-il que je me tourne vers ceux qui m’ont accueilli sur terre ? Je m’aperçois que c’est un chemin plus ou moins approximatif car ces derniers sont bien souvent étonnés et même surpris par mon agir. Où donc aller saisir ma singularité ? Aristote affirmait à juste titre que pour connaître une chose, il faut connaitre sa cause.

Je suis un être causé c’est-à-dire que ma vie, je la dois à un autre que moi. Je n’ai pas décidé de venir au monde, je me suis découvert dans le monde. Quelle serait donc ma cause ? Mes parents ? Et quelle serait la cause de mes parents ? Leurs parents ? Il serait absurde de trouver en mes parents la cause dernière de mon existence car on remonterait de parent en parent sans jamais finir. Quelle serait donc ma cause ? Pour éviter cette chaîne infinie certains ont fait recours au hasard : l’homme (vous, moi et tous ceux qui nous ont précédé et ceux qui nous précèderons) serait le fruit d’évènements hasardeux.

D’autres par contre choisissent de poser un être suprême comme cause de toute chose et par là de l’homme : l’homme serait le fruit, disons-le, même si tous les tenants de cette orientation ne sont pas d’accord sur le concept et n’y mettent pas les mêmes attributs, de Dieu. La conscience que j’ai de moi-même et du monde qui m’entoure se refuse de croire que je serais le fruit d’un simple hasard, non ! Elle me pousse donc à faire mienne la seconde position : je suis le fruit de « Dieu ». Mais qui est-il ? Et que dit-il de moi ?

Le choix de la seconde option trouve sa raison d’être dans ma foi en ce Dieu qui s’est fait proche et dont je ne cherche aucunement ici à prouver l’existence. Qui est-il ? Il est « Je suis » (Ex 3). Il est celui qui donne l’être, le mouvement et la vie. Il est amour (1 Jn 4, 3). Que dit-il de moi ? Il me dit : tu es mon enfant. Par amour pour toi je t’ai fait à mon image et selon ma ressemblance (Gn 1, 27-28). Je t’ai fait supérieur à toute chose. Je t’ai fait un peu moindre qu’un Dieu te couronnant de gloire et d’honneur (Ps 8). Je t’ai fait libre, car j’attendais de toi que tu m’aimes et que tu marches selon mes voies en vue de ton bonheur. Tu me diras peut-être : mais si tu es Dieu tout-puissant, si tu es mon Père, pourquoi tant de souffrance, d’injustice…?

Il faut que tu saches que je n’ai jamais créé ni voulu le mal, à cause de la désobéissance de mon ange de lumière le mal surgit. Il entraîna ta chute en te trompant. C’est ainsi que vint le mal. Je n’ai pas besoin d’automates, des enfants qui viennent à moi ou qui m’aiment contre leur gré. Je te donne la vie et la liberté, je mets devant tes yeux la vie et la mort, mais je te propose de choisir la vie, choisis la vie et tu vivras (Dt 30, 15+). Il faut que tu saches que je t’aime avant même que tu ne viennes à l’existence, indépendamment de ton amour pour moi, indépendamment de tes bonnes ou mauvaises œuvres, mon amour pour toi est éternel, immuable, mais c’est à toi de choisir ton chemin.

Je suis conscient de tes limites et faiblesses c’est pourquoi je t’ai donné mon Fils afin que par lui tu parviennes à moi. Ton péché, tes rejets, tes manques de confiance… me font pleurer, mais je sais que tu peux et va te relever, que tu iras de l’avant, que tu marcheras sur les pas de mon Fils. Son sang a été répandu pour le salut de tous, pour ton salut. Il faut que tu saches que je suis la première victime des atrocités, souffrances et injustices du monde, que je souffre avec toi, que je pleure avec toi. Même si la souffrance t’aveugle, mon enfant fais-moi confiance, car je suis éternellement avec toi et je t’aime indéfiniment, mon amour pour toi durera toujours. Je ne peux faire autrement que t’aimer. Si seulement tu pouvais me faire confiance, accepter la main que je te tends, prendre la route avec moi… Si seulement ! »

« Qui suis-je ? »

Je suis un être aimé ! Je suis image de Dieu ! Je suis fait d’esprit et de chair ! Je suis fait de faiblesses à travailler mais aussi de grands potentiels qui restent à découvrir et exploiter. Ma vie n’est pas un hasard. Je suis une mission sur cette terre ! Je suis un être fait pour le bonheur, pour être heureux. Je suis fait pour l’éternité. La marche est longue, le chemin est étroit et périlleux, mais je ne suis pas seul. JE SUIS AVEC CELUI QUI EST. Je suis avec Abba, il « Est ». Il ne me quittera jamais ! Il m’accompagne tous les jours par son Fils et son Esprit. Qui suis-je ? Je suis une lumière. Je dois resplendir, témoigner au monde l’amour de Abba, je dois demeurer en lui, car en lui et lui seul réside mon bonheur. En lui rien ne compte plus à mes yeux, tout devient balayure.

Abba je veux aujourd’hui te dire : […] (à compléter par chaque lecteur)

Luc MOUAFO TEGANG

Christus vivit



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2 thoughts on “Veux-tu te connaître toi-même?

  1. Abba je veux aujourd’hui te dire…
    Merci pour le souffle de vie que tu m’as insufflé. Aide moi dans le périple de ce monde à prendre conscience de l’essence Divine que tu as placé en moi afin que ma vie soit le reflet de tout l’amour que tu me porte. Amen.

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