Vivre pour mourir de la mort qui conduit à la vie!

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Lectures de la messe

Première lecture

« Comme une offrande parfaite, il les accueille » (Sg 3, 1-6.9)

Lecture du livre de la Sagesse

          Les âmes des justes sont dans la main de Dieu ;
aucun tourment n’a de prise sur eux.
  Aux yeux de l’insensé, ils ont paru mourir ;
leur départ est compris comme un malheur,
  et leur éloignement, comme une fin :
mais ils sont dans la paix.
  Au regard des hommes, ils ont subi un châtiment,
mais l’espérance de l’immortalité les comblait.
  Après de faibles peines,
de grands bienfaits les attendent,
car Dieu les a mis à l’épreuve
et trouvés dignes de lui.
  Comme l’or au creuset, il les a éprouvés ;
comme une offrande parfaite, il les accueille.
  Au temps de sa visite, ils resplendiront :
comme l’étincelle qui court sur la paille, ils avancent.
  Ils jugeront les nations, ils auront pouvoir sur les peuples,
et le Seigneur régnera sur eux pour les siècles.
  Qui met en lui sa foi comprendra la vérité ;
ceux qui sont fidèles resteront, dans l’amour, près de lui.
Pour ses amis, grâce et miséricorde :
il visitera ses élus.

          – Parole du Seigneur.

Psaume

(26 (27), 1, 4, 7-9a, 13-14)

R/ J’en suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur
sur la terre des vivants.
(26, 13)

Le Seigneur est ma lumière et mon salut ;
de qui aurais-je crainte ?
Le Seigneur est le rempart de ma vie ;
devant qui tremblerais-je ?

J’ai demandé une chose au Seigneur,
la seule que je cherche :
habiter la maison du Seigneur
tous les jours de ma vie,
pour admirer le Seigneur dans sa beauté
et m’attacher à son temple.

Écoute, Seigneur, je t’appelle !
Pitié ! Réponds-moi !
Mon cœur m’a redit ta parole :
« Cherchez ma face. »
C’est ta face, Seigneur, que je cherche :
ne me cache pas ta face.

Mais j’en suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur
sur la terre des vivants.
« Espère le Seigneur, sois fort et prends courage ;
espère le Seigneur. »

Deuxième lecture

« La mort a été engloutie dans la victoire » (1 Co 15, 51-57)

Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens

Frères,
  c’est un mystère que je vous annonce :
nous ne mourrons pas tous, mais tous nous serons transformés,
  et cela en un instant, en un clin d’œil,
quand, à la fin, la trompette retentira.
Car elle retentira, et les morts ressusciteront, impérissables,
et nous, nous serons transformés.
  Il faut en effet que cet être périssable que nous sommes
revête ce qui est impérissable ;
il faut que cet être mortel revête l’immortalité.
  Et quand cet être périssable
aura revêtu ce qui est impérissable,
quand cet être mortel
aura revêtu l’immortalité,
alors se réalisera la parole de l’Écriture :
La mort a été engloutie dans la victoire.
  Ô Mort, où est ta victoire ?
Ô Mort, où est-il, ton aiguillon ?

  L’aiguillon de la mort,
c’est le péché ;
ce qui donne force au péché,
c’est la Loi.
  Rendons grâce à Dieu qui nous donne la victoire
par notre Seigneur Jésus Christ.

          – Parole du Seigneur.

Évangile

« Venez, les bénis de mon Père » (Mt 25, 31-46)

Alléluia. Alléluia. Moi, je suis la résurrection et la vie, dit le Seigneur.
Celui qui croit en moi ne mourra jamais. Alléluia. (Jn 11, 25a.26)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

          En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
  « Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire,
et tous les anges avec lui,
alors il siégera sur son trône de gloire.
  Toutes les nations seront rassemblées devant lui ;
il séparera les hommes les uns des autres,
comme le berger sépare les brebis des boucs :
  il placera les brebis à sa droite, et les boucs à gauche.
  Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite :
‘Venez, les bénis de mon Père,
recevez en héritage le Royaume
préparé pour vous depuis la fondation du monde.
  Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ;
j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ;
j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ;
  j’étais nu, et vous m’avez habillé ;
j’étais malade, et vous m’avez visité ;
j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi !’
  Alors les justes lui répondront :
‘Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu…?
tu avais donc faim, et nous t’avons nourri ?
tu avais soif, et nous t’avons donné à boire ?
  tu étais un étranger, et nous t’avons accueilli ?
tu étais nu, et nous t’avons habillé ?
  tu étais malade ou en prison…
Quand sommes-nous venus jusqu’à toi ?’
  Et le Roi leur répondra :
‘Amen, je vous le dis :
chaque fois que vous l’avez fait
à l’un de ces plus petits de mes frères,
c’est à moi que vous l’avez fait.’ 

          Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche :
‘Allez-vous-en loin de moi, vous les maudits,
dans le feu éternel préparé pour le diable et ses anges.
  Car j’avais faim, et vous ne m’avez pas donné à manger ;
j’avais soif, et vous ne m’avez pas donné à boire ;
  j’étais un étranger, et vous ne m’avez pas accueilli ;
j’étais nu, et vous ne m’avez pas habillé ;
j’étais malade et en prison, et vous ne m’avez pas visité.’
  Alors ils répondront, eux aussi :
‘Seigneur, quand t’avons-nous vu
avoir faim, avoir soif, être nu, étranger, malade ou en prison,
sans nous mettre à ton service ?’
  Il leur répondra :
‘Amen, je vous le dis :
chaque fois que vous ne l’avez pas fait
à l’un de ces plus petits,
c’est à moi que vous ne l’avez pas fait.’

          Et ils s’en iront, ceux-ci au châtiment éternel,
et les justes, à la vie éternelle. »

          – Acclamons la Parole de Dieu.

Méditation

Frères et sœurs dans le Seigneur Jésus-Christ, rendons grâce à Dieu pour son amour et sa bonté renouvelés en nous ce matin. L’Église commémore aujourd’hui tous les fidèles défunts et c’est pour nous l’occasion de célébrer l’espérance en la vie éternelle auprès de Dieu. En cette circonstance les textes nous donnent de comprendre que la mort n’est pas la fin de toute chose mais la transition vers une vie nouvelle, c’est l’étape qui fait passer le chrétien de ce monde où il a œuvré dans l’amour à celui où il reçoit la récompense de tout le bien qu’il a fait durant sa vie terrestre.

Nous comprenons donc qu’il y a deux dimensions de la mort selon la qualité de notre vie sur terre. La première est juste physique et marque la séparation entre le corps et l’âme. Nous ne devons pas la craindre car c’est celle par laquelle passent tous les hommes. Nous devons plutôt vivre en nous y préparant pour que lorsqu’elle arrivera, que notre âme retourne paisible et joyeuse vers le créateur. C’est dans cette logique qu’intervient l’espérance pour nous aider à voir le chemin à parcourir, un chemin de justice et de charité; celui que nous indique le Christ dans l’Évangile en nous invitant à voir en chaque personne son image, à agir envers chacun comme nous le ferions pour lui.

La seconde dimension est celle de la mort spirituelle, celle du feu éternelle comme le dit le Christ  ou la seconde mort comme l’indique le livre de l’Apocalypse. Elle est dangereuse car elle marque la séparation de l’homme avec Dieu. C’est celle que nous devons nous battre à éviter en restant permanent dans la prière et dans la pratique du bien. Elle est d’autant plus dangereuse qu’elle n’est pas toujours visible. Beaucoup de personnes, bien que physiquement debout, sont mortes spirituellement car elles ont négligé leur relation avec Dieu.

Nous comprenons la nécessité de prier pour nos défunts. Car puisque Dieu n’est qu’amour il fait tout pour notre salut, mais il ne peut exister dans son royaume rien de contraire à l’amour. L’homme étant imparfait, il est possible que nos proches aient quitté la terre sans avoir fini de réparer tous leurs torts. Par nos prières, nous implorons donc la miséricorde du Seigneur de hâter leur purification et de leur donner la victoire définitive sur la mort.

Le purgatoire est donc le signe de l’amour indicible de Dieu qui ne veut perdre aucun de ses enfants et l’occasion pour nous d’étendre notre charité même à ceux qui nous ont quittés. Cependant si nous pouvons rendre visite aux vivants, leur donner à boire ou à manger, les défunts ont juste besoin de nos prières, et la plus grande c’est la messe. Cessons donc d’avoir peur de la mort mais restons toujours en tenue de service pour qu’elle ne nous surprenne pas.  

Prions

Seigneur mon Dieu, je te rends grâce de me rappeler aujourd’hui que la mort physique n’est qu’un passage de ce monde vers le monde nouveau où tu attends tous les justes. Donnes moi la grâce de ne jamais plus manquer une occasion de faire le bien afin que lorsque viendra pour moi le moment de quitter ce monde, que mon âme vienne paisiblement vers toi par les mérites de Jésus Christ mon Sauveur.  

Intercession

Prions pour la purification et la délivrance des âmes du purgatoire. Qu’en ce jour où l’Église prie pour les défunts, le Seigneur daigne ouvrir les écluses du ciel pour que se déversent sur elles les grâces dont elles ont besoin pour être sanctifiées et prêtes à entrer dans le Royaume céleste. Prions également pour les personnes agonisantes et les vieillards, que le Seigneur leur accorde la grâce de se repentir et qu’elles aient plus tard la grâce d’une bonne mort.

Maman Marie, notre Dame de Montligéon, intercède pour nos défunts.

Exercice spirituel

Prier aujourd’hui et chaque jour de ce mois pour les défunts de notre famille et demander des messes pour le repos des âmes du purgatoire.

Bebissi Stéphanie

Christus Vivit


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