La dureté de cœur peut nous conduire à la violence, écoutons Dieu, obéissons-lui

La dureté de cœur peut nous conduire à la violence, écoutons Dieu, obéissons-lui
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Évangile de Jésus Christ selon saint Marc (Mc 12, 1-12)

En ce temps-là,
    Jésus se mit à parler en paraboles
aux chefs des prêtres, aux scribes et aux anciens :
« Un homme planta une vigne,
il l’entoura d’une clôture,
y creusa un pressoir
et y bâtit une tour de garde.
Puis il loua cette vigne à des vignerons,
et partit en voyage.
        Le moment venu, il envoya un serviteur auprès des vignerons
pour se faire remettre par eux
ce qui lui revenait des fruits de la vigne.
        Mais les vignerons se saisirent du serviteur,
le frappèrent, et le renvoyèrent les mains vides.
        De nouveau, il leur envoya un autre serviteur ;
et celui-là, ils l’assommèrent et l’humilièrent.
        Il en envoya encore un autre,
et celui-là, ils le tuèrent ;
puis beaucoup d’autres serviteurs :
ils frappèrent les uns et tuèrent les autres.
        Il lui restait encore quelqu’un : son fils bien-aimé.
Il l’envoya vers eux en dernier, en se disant :
“Ils respecteront mon fils.”
        Mais ces vignerons-là se dirent entre eux :
“Voici l’héritier :
allons-y ! tuons-le,
et l’héritage va être à nous !”
         Ils se saisirent de lui, le tuèrent,
et le jetèrent hors de la vigne.
        Que fera le maître de la vigne ?
Il viendra,
fera périr les vignerons,
et donnera la vigne à d’autres.
        N’avez-vous pas lu ce passage de l’Écriture ?
La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs
est devenue la pierre d’angle :
        c’est là l’œuvre du Seigneur,
la merveille devant nos yeux !
 »
    Les chefs du peuple cherchaient à arrêter Jésus,
mais ils eurent peur de la foule.
– Ils avaient bien compris en effet
qu’il avait dit la parabole à leur intention.
Ils le laissèrent donc et s’en allèrent.

            – Acclamons la Parole de Dieu.

Méditation

Bien-aimés dans le Christ Jésus, que le Seigneur soit avec vous. Nous revenons, après le long temps de réjouissance de pâques, à l’ordinaire de notre cheminement liturgique. Aujourd’hui, nous reprenons avec le temps ordinaire. C’est le temps liturgique le plus long, qui s’étale sur 34 semaines. C’est le signe que la sainteté se bâtit dans l’ordinaire de la vie.

Bien souvent, nous pensons qu’il faut faire des choses extraordinaires pour être saint. Mais non ! L’extraordinaire dans notre vie est bien plus rare que l’ordinaire. Si nous comptons sur l’extraordinaire pour nous sanctifier, alors le risque que la sainteté nous échappe est grand, parce que nous ne ferons pas assez. Notre vie est bien plus une vie ordinaire, qu’une vie extraordinaire. La sainteté est le fruit d’un bon vécu de l’ordinaire de la vie. Jésus Christ notre Seigneur à passer 30 années dans l’ordinaire et 03 années seulement dans ce qu’on pourrait qualifier d’extraordinaire. Donc le temps ordinaire n’est pas un temps vide, vague, monotone, mais, un temps où nous apprenons à chercher Dieu dans la simplicité de la vie.

L’évangile de ce jour est une parabole. Une allusion. Mais d’une densité et d’une profondeur inouïes. Jésus s’adresse  aux chefs des prêtres, aux scribes et aux anciens, ses détracteurs. Un homme plante une vigne, la confie aux vignerons, qui la travaillent avec la convoitise non seulement d’en garder les fruits pour eux, mais aussi d’acquérir par la violence, la propriété de la vigne. Ils tuent progressivement et systématiquement tous ceux que le maître leur envoie pour s’enquérir la gestion de la vigne. Quelle méchanceté ! Quel égoïsme ?

Notre vie notre monde, appartiennent à Dieu, il nous en demandera des comptes, ne l’oublions jamais.

C’est vrai que nous n’avons pas tué Jésus l’héritier légitime de la vigne, mais sa mort et sa Résurrection nous a fait héritier légitime du père, est-ce que nous en sommes conscient, est-ce que nous en jouissons ? N’avons-nous pas refusé l’héritage que nous lèguent la mort et la Résurrection du Christ ? Par ailleurs, est-ce même vrai que nous ne sommes pas des vignerons homicides ? Réfléchissons dans un premier temps, sur notre rapport avec ceux qui nous aident à cheminer dans la foi : les écoutons-nous ? Ou alors les calomnions-nous et rejetons-nous ce qu’ils nous disent de la part de Dieu ?

Le deuxième point de notre méditation est le sens de la responsabilité : c’est parce que nous oublions que nous avons des comptes à rendre que nous sombrons dans le mensonge et la violence. Réfléchissions sur notre devoir d’état, savons-nous que c’est là que le Seigneur nous attends et nous demandera des comptes ? Les vignerons sont devenus homicides par convoitise et par égoïsme. Quel est le degré de notre attachement aux biens matériels, quel est notre degré de cupidité ? Réfléchissons à tout cela, examinons notre vie.

Prions

Seigneur, toi qui nous as donné la vie pour que nous participions à ta vie divine, pardonne notre dureté de cœur, et notre manque de coopération à ta grâce. Permets-nous de comprendre que notre vie est reçue de toi et que tu nous en demanderas de rendre compte de sa gestion. Guéris-nous de la convoitise et de l’égoïsme qui nous poussent au mensonge et à la violence.

Vierge Marie, toi qui as su gérer la vigne du Seigneur, intercède pour nous.

Intercession 

Nous te prions seigneur pour tous ceux qui par âpreté au gain, peuvent porter atteinte à la vie de leur frères et sœurs. Donne-leur la grâce du détachement et mets ton amour dans leur cœur.

Exercice spirituel

Identifions chacun son devoir d’état. Chacun a un devoir d’état, selon son état de vie, selon sa profession… et décidons de l’exercer désormais comme une tâche reçue de Dieu et qui nous permet de nous sanctifier.  


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